Comprendre les niveaux de risques de l’assurance vie
Contrairement à ce que laisse suggérer son appellation, l’assurance vie est un placement. Elle obéit à ce titre à la règle sacrée de l’investissement qui lie étroitement le niveau de risque et la perspective de rendement. Autrement dit, plus l’investissement est risqué plus le rendement potentiel est important. C’est pourquoi il existe en principe trois niveaux de risques en assurance vie :
- Sécurisé : le capital placé dans votre assurance vie est investi dans des fonds en euros (obligations essentiellement donc des valeurs stables) ce qui génère un rendement modeste (1,80% de moyenne en 2016). Le capital et les intérêts sont garantis. Ce type de contrat s’adresse plutôt à ceux qui font un premier placement et qui disposent d’un patrimoine limité. L’idée ici est de se constituer une épargne avec un placement sur le long terme.
- Dynamique : le capital placé dans votre assurance vie est investi dans des unités de compte, autrement dit dans des valeurs boursières (volatiles), ce qui promet un rendement potentiel élevé (3,90% de moyenne en 2016). En contrepartie, le capital et les intérêts ne sont pas garantis. Ce type de contrat s’adresse plutôt à des personnes au patrimoine déjà constitué et qui peuvent se permettre de prendre plus de risques. L’idée est de faire fructifier son épargne plutôt à court terme.
- Équilibré : appelé aussi multi-supports, ce type de contrat permet d’investir le capital à la fois en euros et en unités de compte. Le capital et les intérêts sont partiellement garantis en raison d’un risque et d’un rendement potentiel modéré (3% de moyenne en 2016). Pour justifier cette prise de risque (maitrisée), mieux vaut déjà posséder un bien et éventuellement une épargne… et ne pas être trop impatient.
Savoir différencier deux contrats d’assurance vie
Avec plus de 50 millions de contrats ouverts en France, l’assurance vie n’usurpe pas son titre de placement préféré des Français. Pour autant, si une majorité en connaissent le rendement approximatif, savent-ils tous combien elle leur coûte ?
En effet, se concentrer sur le rendement c’est bien mais parfois certaines offres trop performantes se rattrapent sur les frais. Tous consignés dans le contrat, ils vous permettront en dehors du rendement de différencier deux offres et choisir la moins onéreuse. En voici la liste :
- Les frais de dossier : exprimés en général sous la forme d’un forfait (exemple : 50 €), ils sont de moins en moins répandus, négociables, voire de plus en plus compensés par une prime à la souscription (exemple 80 € offerts à la signature).
- Les frais d'entrée : un pourcentage est prélevé sur votre premier versement, parfois jusqu’à 3% (au-delà c’est beaucoup !) qui compte tenu des rendements ne sera compensé qu’après 1 an. L’idéal est d’obtenir un taux sous la barre des 1% mais de nombreux contrats proposent désormais 0% de frais d’entrée et de versement.
- Les frais de gestion et d’arbitrage : chaque année, un pourcentage est prélevé au titre de la gestion de votre assurance vie, entre 0 et 1% /an mais sur le long terme il s’agit du coût le plus important.
Attention, si vous disposez d’un contrat multi-supports des frais différents peuvent être appliqués entre la gestion des fonds euros et des unités de compte. Toujours pour les contrats multi-supports, peuvent être demandés des frais d’arbitrage (1% en moyenne) au moment de choisir, selon les tendances des marchés, de répartir le capital entre fonds en euros et unités de comptes.